Nous recherchons une personne disponible et intéressée

On recherche une personne qui pourrait aller à la BN à Paris et photographier quelques dossiers d'archives (travail rémunéré).
Prière de contacter M. Paul Delsalle à l'adresse : pauldelsalle269@gmail.com

A propos de l'atelier d'histoire régionale

L'atelier d'histoire régionale se déroule chaque année dans le cadre de l'Université ouverte, à Besançon. L'an dernier, nous avions proposé d'abord six séances d'initiation à la paléographie puis six séances concernant la préparation de l'édition des tibériades.
Pour l'année 2023-2024, nous préparons une formule très différente. Partant du constat que nous recevons souvent des demandes de conseils pour des recherches d'histoire régionale, nous souhaitons mettre en place un atelier durant lequel chacune et chacun pourra exposer ses recherches et les problèmes rencontrés, afin de les résoudre ensemble.
Le programme de l’atelier portera sur la confection de l’histoire locale, celle de la Franche-Comté aux XVIe et XVIIe siècles.
Comment étudier un village, une ville, une paroisse, une famille, un château, une seigneurie, un individu ? Quelles sont les sources documentaires à utiliser, comment lire les archives, les comprendre, éviter les pièges et les mettre en valeur sans commettre d’anachronisme ? Bien entendu, nous poursuivrons aussi, chemin faisant, nos travaux sur les cartes tibériades. De même, les travaux en cours sur Ferdinand de Lannoy et ses cartes seront mis à notre programme. 

Si vous souhaitez participer à cet atelier, qui comprendra douze séances à partir de l'automne 2023 (une par semaine), contactez Paul Delsalle: pauldelsalle269@gmail.com en précisant le type de recherche que vous menez et le problème que vous aimeriez soumettre. Il vous répondra le plus rapidement possible. Le programme sera précisé sur notre site au fur et à mesure, avec les thèmes retenus et le nom des personnes qui interviendront lors des séances. A titre indicatif, une séance a déjà été demandée sur les sources de l'histoire paroissiale et une autre sur les seigneuries.
Notez bien que les séances auront lieu au cours du second semestre de l'année universitaire, c'est-à-dire en 2024, et que leurs dates exactes ne seront connues qu'en fin d'année 2023.

Nous envisageons une excursion en autocar au pays de Ferdinand de Lannoy, qui serait également l'occasion de visiter Bersaillin et Sellières (Jura). A un autre moment, une visite de la ville et des restes du château d'Héricourt pourrait aussi être réalisée, avec l'aide de l'association d'histoire locale HPH (Histoite et Patrimoine d'Héricourt).

Séances proposées :

- les types de documents pour l'histoire d'une paroisse
- les noms de villages, la toponymie
- les familles et les noms de familles
- les cartes de Ferdinand de Lannoy
- Ferdinand de Lannoy

- Questions sur les villages de la vallée de l'Ognon, du côté de Moncley et Chevigney
- Histoire locale et préservation du patrimoine : le cas de Menotey (Jura)
- Les cimetières aux XVIe-XVIIe s.
- Comment écrire l'histoire d'un village ?

- Lire et comprendre des dénombrements de seigneurie

- Les châteaux, archives et archéologie : l'exemple de Granges-le-Bourg
- Le "chemin neuf" de Mouthe au Lieu

                              Le programme est désormais complet pour le cycle 2024

 

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Grâce à vous, l’église Saint-Saturnin de Reulle-Vergy remporte le prix Trévise 2023

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Après la clôture du vote en ligne ce vendredi 25 août, c’est l’église Saint-Saturnin de Reulle-Vergy qui remporte le prix Trévise 2023, grâce au soutien de 3 329 votants ! La Sauvegarde félicite la commune pour sa forte mobilisation afin de faire rayonner un chantier particulièrement exemplaire qui a permis de restaurer cette église du XIIe siècle, inscrite aux monuments historiques.
                                             Merci pour votre soutien !

                                              Pour en savoir plus

 

 

Le Bregin dit Raisin de Besançon, un cépage retrouvé par Max André (Résumé d’un article à paraître)
Article en pdf ici

Le cépage "bregin" a enfin été retrouvé


 
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Le "bregin" à Avannes

La culture de la vigne était autrefois la principale activité économique de Besançon. Parmi les cépages cultivés à Besançon, il y avait le "blanc gentil", le "noirin", le "grappenans" et surtout le "bregin", qui est ainsi décrit vers 1590 par Jehan Bauhin, botaniste et médecin du comte de Montbéliard : "Les vignes de cette espèce sont fertiles lorsqu'elles sont cultivées dans les lieux chauds et pierreux où la terre ne manque pas de profondeur et où ne peuvent pas parvenir les vents d'Orient. Cette vigne résiste mieux aux intempéries du premier printemps et de l'été que la plupart des autres vignes. Dans ces conditions favorables elle produit de grands raisins à grains ronds, noirs. Son raisin est moins agréable à manger que les autres, à moins qu'il ne soit conservé suspendu jusqu'à la fête de Noël. Il donne un vin épais, rouge, susceptible de conservation quoique moins bons que d'autres, mais il est plus abondants."
Récemment, le botaniste Max André a fait une découverte exceptionnelle. Président de la société botanique de Franche-Comté, vice-président du Conservatoire botanique National de Franche-Comté et ampélographe, il s'intéresse depuis longtemps à l'histoire des cépages franc-comtois. Depuis une dizaine d’années, il était sur la « piste » du bregin, ce cépage typiquement bisontin considéré comme disparu. Il en a enfin retrouvé un pied, non pas sur la colline de Bregille (dont le nom se rapproche un peu du bregin) mais sur le finage de la commune d'Avannes.
Max André prépare, avec deux amis ampélographes, un article scientifique relatant cette belle découverte.
Nous lui adressons toutes nos félicitations.
                                                            Paul Delsalle

Fouilles archéologiques à l’église de Chatel (Jura)

Gizia (Jura
 Fouilles archéologiques à l’église de Chatel (Jura) : de nouveaux indices   pour éclaircir son histoire
Durant une semaine, les archéologues de l’INRAP, missionnés par la DRAC, ont effectué des fouilles aux alentours de l’église. Avec de belles découvertes à la clef !

Au départ : la nécessité de faire des travaux
La commune de Gizia, au sud du Jura est dotée de deux églises, dont Saint-Etienne de Chatel, église romane située sur une colline qui domine la Bresse. Une charge conséquente pour cette petite commune de 230 habitants, d’autant que Saint-Etienne de Chatel, classée à l’inventaire des monuments historiques, nécessite d’importants travaux d’entretien et de préservation. Une association pour la sauvegarde de Saint-Etienne de Chatel (l’ASSEC) œuvre pour faire connaître l’église et trouver des sources de financement pour sa restauration. Les murs en particulier sont très humides, imposant la mise en place d’un drain pour les eaux pluviales. La DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) a récemment prescrit l’organisation de fouilles archéologiques, nécessaires avant d’entreprendre les travaux. Une équipe de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) a donc été missionnée, et est intervenue sur le site entre le 6 et le 12 mars 2023.

Les sépultures de deux Jurassiens d’il y a environ mille ans
L’équipe de l’INRAP était composée de David Billoin, responsable de recherches archéologiques et docteur en archéologie du Moyen-Âge, spécialisé en particulier dans les églises, et de Jérémy Maestracci, anthropologue. Un anthropologue pour venir fouiller le sol au pieds des murs ? « Oui, explique David Billoin, car durant le Haut Moyen Âge il était d’usage d’être enterré très proche des murs de l’église, un emplacement considéré sacré. Nous avions donc des soupçons sur les découvertes que nous pourrions faire sur place… » Soupçons confirmés : après trois jours de fouilles, au pied du mur Sud, deux sépultures ont été découvertes. « Le premier squelette est vraisemblablement celui d’une femme, sans doute une jeune adulte. Les corps ont été enterrés directement en terre, et recouverts d’une planche. Cela semble indiquer des pratiques datant du 9e au 12e siècle. » Une datation au carbone 14 sera effectuée pour préciser l’âge de ces habitants de Gizia, qui ont donc environ 1000 ans. Détail remarquable : au-dessus de la tête du second squelette, un linteau en pierre a été disposé, à la fondation des contreforts. « On suppose donc que, lorsque les contreforts sont construits, les artisans redécouvrent les sépultures : cette manière de les contourner, en disposant ce linteau afin que les fondations ne reposent pas directement sur le corps, témoigne d’un respect certain, mais distant. On ne construit pas directement au-dessus de la sépulture d’un parent ou d’un grand-parent… Il y a donc vraisemblablement plusieurs générations entre les


Fondations tombe photo constance moretti

                            Fondations et tombe (cliché Constance Moretti)

deux personnes enterrées là et les travaux de l’église. », expose David Billoin. Les ossements ont été identifiés et photographiés, avant d’être transportés et conservés à l’INRAP. « Il s’agit d’un matériau de recherche précieux, si quelqu’un souhaite à l’avenir mener une thèse sur Chatel par exemple. »

Ce qu’on sait de l’église et de son histoire

D’autres découvertes, liées au bâti, ont également été faites : « Nous avons identifié des pierres de réemploi dans les fondations romanes de l’église, venant d’un bâtiment encore plus ancien, qui avait connu un incendie ». Par ailleurs, les archéologues ont été surpris de la profondeur à laquelle s’enfoncent les fondations côté Nord, jusqu’à plusieurs mètres. « C’était insoupçonnable depuis la surface. »
Ces fouilles permettent de renouveler l’histoire du bâtiment.  Le premier écrit mentionnant l’église, en l’an 974, est un acte de donation signé du sire de Coligny Manassès III remettant l’église de « Chastel-Chevrel » à l’abbé du monastère bénédictin de Gigny. « Il n’est cependant pas rare que l’existence physique d’un lieu précède sa mention dans les textes. A partir des observations faites sur place et des analyses, on saura apporter plus d’éléments sur son histoire », précise Dominique de Saint-Léger, président de l’ASSEC. L’église avait déjà auparavant révélé plusieurs aspects remarquables, dont une pierre ornée d’un poisson sculpté. L’INRAP va désormais rédiger un rapport, qui sera déterminant pour la suite des travaux. L’ASSEC continuera quant à elle de promouvoir les richesses historiques de l’église. De plus amples informations peuvent être consultées sur le site www.assecjura.fr.mu

Constance Moretti

Restauration du moulin de la citadelle de Besançon

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La Ville de Besançon a pour projet de mettre en valeur le moulin de la citadelle de Besançon, un des seuls témoins de la vie quotidienne dans la forteresse, qui date du XVIIIe, et qui est méconnu du public . Il est très rare d’avoir un moulin de cette époque aussi bien conservé, mais il y a quand même quelques parties à restaurer et des parties manquantes à reconstituer. Le service Valorisation concerné va travailler avec des compagnons pour la restauration et avec des élèves du Lycée du bois de Mouchard pour les parties manquantes.
Pour contribuer au financement de cette opération en faisant participer le public, nous avons créé un kit tout prêt de préparation de pain, avec les farines utilisées à l’époque pour le pain des soldats : seigle, épeautre, froment. Ce pain est facile à faire, à la cocotte. Nous le vendons 15 euros car 10 euros sont reversés pour la restauration du moulin.  Il paut être acheté en ligne sur le site de la Citadelle, à la boutique de la Citadelle, à la patisserie de la Citadelle Grande rue et à la boutique de l'Office de tourisme.

Personne à contacter :
Gaëlle CAVALLI, 

Docteur en histoire spécialité archéologie, Conservateur du patrimoine,
Responsable du service Valorisation du Monument Vauban
Tél. 03 81 87 84 38
gaelle.cavalli@citadelle.besancon.fr 

Arbois, Poligny, Salins : archives et patrimoine

Pour la journée d’étude organisée à Salins (Jura) le samedi 14 mai , les participants venaient non seulement de Franche-Comté mais aussi de Champagne, de Belgique, du canton de Fribourg, du Valais, du Luxembourg, etc. Et beaucoup d‘entre eux dressaient le même constat : Salins bénéficie d’un écrin géographique exceptionnel. Quel cadre ! Quel paysage de qualité !
Et tous ont découvert un patrimoine monumental dont l’intérêt dépasse largement le Jura. La vieille ville possède un charme indéniable : il faut parcourir les rues et les ruelles qui montent vers le quartier Saint-Maurice ou les environs de la collégiale Saint-Anatoile, pour découvrir les jardins et les vieux murs chargés d’histoire. Il faut longer le cours de la Furieuse pour percevoir l’âme de la ville, née des sources salées qui ont fait la fortune de Salins et sa réputation européenne.

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Quel potentiel, aussi ! Que d’immeubles ou de « maisons » (Chalon, Poupet, etc.) à faire revivre ! Salins pourrait jouer la carte du patrimoine historique comtois. Par exemple, l’ancien couvent des Clarisses, qui abrite une bibliothèque de premier ordre, mérite d’être connu et animé. Salins, « cité du livre ». C’est à Salins que fut imprimé le premier livre et que fut fondée la première bibliothèque publique en Franche-Comté.

Pourquoi ne pas regrouper à Salins les fonds des archives des trois villes du « Triangle d’or » (Arbois, Poligny, Salins) pour qu’ils soient enfin mis en valeur et accessibles aux chercheurs locaux ? Chacun sait que les services départementaux d’archives sont maintenant submergés par des tâches administratives liées à la documentation contemporaine. Rassembler à Salins ces trois ensembles, qui appartiennent à chacune des trois villes, permettrait de soulager les Archives départementales du Jura.
L’ancien hôpital, qui sera bientôt disponible, pourrait devenir l’écrin merveilleux de cette « Maison du Livre et des Archives » proche de la grande saline. On imagine fort bien que les associations culturelles, historiques, scientifiques, pourraient y implanter leurs sièges et s’y réunir agréablement.

                                                              Paul Delsalle